II. Une société qui a su évoluer 1.Une évolution relativement rapide dictée par l'évolution des meurs.







Un choc survient au début des Trente Glorieuses ,qui font référence à la période de forte croissance économique qu’a connue entre 1945 et 1973 la grande majorité des pays développés: en effet, le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays fait en sorte que les ménages ont plus de moyens, peuvent consommer, se faire plaisir.

On assiste dans le même temps à la tertiarisation de la société : les femmes travaillent, sortent de leur foyers, et se tournent principalement vers le service et le contact humain. Sortant du cadre du ménage  elles ressentent le besoin de s'affirmer et de bien présenter dans le milieu du travail; d'où l'engouement pour la cosmétique.




http://www.notre-ecole.net/consommer-a-en-mourir/
http://www.efonderie.com/bgd/bgd2/blog/category/cote-profs/figures

Dans la toute nouvelle société d'hyper communication sont définis les canons de beauté et la direction quant à la beauté est imposée. La domination culturelle des Etats-Unis passe par le cinéma dont les icônes glamours participent à la propagation d'idéaux féminins soignés, séduisants,affirmés.


Les cosmétiques connaissent un nouvel essor avec la systématisation des publicités pour des biens de consommation dans les journaux et magazines féminins. Ces derniers sont pour la plupart  composés à 60 %  de publicité, l’enjeu pour une entreprise telle que l’Oréal est de positionner ses publicités à proximité des gros titres ou a un endroit très voyant du magazine.  A la télévision elles apparaissent en 1968 et ,à sa création, sur internet.

2 . Un virage serré depuis les années 80-90


Aujourd’hui le budget publicitaire de l’Oréal est colossal : selon le classement publié par Advertising Age le 6 décembre, le groupe français L’Oréal arrive en troisième position mondiale des entreprises consacrant le plus de fonds au marketing avec une enveloppe de 4,98 milliards de dollars. Le budget de la marque française a progressé de 10,9%  entre 2009 et 2010. Cette augmentation considérable (500 millions) peut être, mais seulement en partie, expliquée par le besoin de la marque de faire oublier le nouveau scandale qui à entacher la famille Bettencourt durant l’année 2010. Liliane Bettencourt, la femme la plus riche de France dont la fortune s’élève à 17,5 milliards d’euros, était en effet accusée de frauder le fisc. On retient particulièrement que 3.5% du chiffre d’affaire colossal de l’entreprise est réservé exclusivement à la recherche et au développement, ce qui assure la pérennité de l’entreprise. C’est d’ailleurs dans cet objectif que l’Oréal a récemment réorienté toute une partie de sa communication vers le développement durable.

« 700 produits affichent le logo Forest Stewardship Council ».
http://www.consom-acteur.com/developpement-durable/FSC-label-bois-certifie.html

Cet  écolabel assure que la production de bois ou d'un produit à base de bois à respecter des procédures censées garantir la gestion durable des forêts.  De nos jours et depuis une vingtaine d’années déjà, l’Oréal surf sur la vague des « bobos-chics ». Ces consommateurs tendent à garder leur confort tout en privilégiant, tant que cela  ne nuit pas à ce dernier, les produits respectueux de l’environnement et fabriqués éthiquement. Des nouvelles gammes sont créées et pour promouvoir ces produits qui verdissent l’image de la société, L’Oréal dédie toute une rubrique au développement durable sur son site officiel  .

Socialement, L’Oréal se veut civiquement responsable et très engagée dans le monde : a été mis en place notamment le programme  L’Oréal-UNESCO « Coiffeurs contre le SIDA ». Pour un des directeur internationaux : « La communication et l’éducation sont vitales, mais la discussion l’est également. Je suis fier du fait que le programme « Coiffeurs contre le SIDA » réunisse aujourd’hui 1,3 million de coiffeurs. En échangeant quelques paroles importantes avec ses clients, chaque coiffeur peut limiter la propagation de cette maladie. ». Plus concrètement, la société a parrainé en 2010 la campagne en Indonésie « Halte à l’exploitation sexuelle des mineurs ».

En 2010, The Body Shop Indonésie a remporté le Millennium Development Goal (MDG), prix convoité, au titre de sa campagne « Halte à l’exploitation sexuelle des mineurs » qui soutient les victimes et parraine un programme de prévention et de sensibilisation du public et des médias à cet égard.